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n. 2 / gennaio 2013

Foulards rouges de Cuba et Cahiers d'Afrique


Giovanni Princigalli

regista cinematografico
casa di produzione "Heros fragiles", Montreal
Université de Montréal

 

Foulards rossi di Cuba et quaderni d'Africa è un racconto di due viaggi, due incontri, due micro mondi. In effetti, grazie ad un finanziamento del dipartimento di antropologia dell'università di Montreal potetti viaggiare per l'isola di Cuba fotografando non solo la vita quotidiana ma anche le scuole frequentate dai “pionieri”, gli scolari con i fazzoletti rossi. Le foto furono riprese senza che avessi un permesso ufficiale (che sarebbe obbligatorio), ma grazie alla generosità di maestre ed alunni. Il racconto cubano è in parallelo al viaggio che effettuai nel 2008 in Cameroun (la mia prima volta in Africa) per realizzare un documentario con la consulenza degli antropologi Bob White e Gilles Bibeau. Alla fine del mio viaggio mi ritrovai a vivere per una settimana alla periferia della piccola cittadina di Garoua, nel nord del paese. La generosità dei bambini e dei maestri verso la mia voglia di fotografare fu enorme. Ecco che Foulards rossi di Cuba e quaderni d'Africa diventa al tempo stesso un doppio racconto attorno al tema della scuola e dell'infanzia, in due diversi paesi in via di sviluppo ma con problematiche sociali, economiche e politiche diverse. Inoltre Cuba, assieme ad Haiti e il Brasile, è tra i paesi latino americani tra i più “africani”. Tale reportage è anche una riflessione attorno al tema dell'incontro tra un bianco, occidentale fotografo, etnografo e regista e dei bambini di altri mondi. Nel rione periferico di Garoua i bambini non avevano mai visto un bianco dal vivo, ma solo in Tv.
Alcuni degli scatti, presi a Garoua sono stati realizzati con una video camera non professionale, altri con una fotocamera automatica, la stessa utilizzata per le foto di Cuba.
Qui sotto segue un testo che scrissi in occasione dell'esposizione delle foto al festival Vues d'Afrique di Montréal nel 2010 e nello stesso anno alla Maison d'Afrique di Montreal.

***

Les pionniers cubains marchent dans des blouses rouges et chemises blanches, si blanches qu’elles évoquent le parfum du linge, qui bien propre a été pendu par leur mères ou soeurs aînées, sur des cordes sur les balcons ou dans les cours dans leurs maisons, souvent modestes ou en mauvais état.
Retirées au coucher du soleil, repassées le soir, le lendemain sur ces chemises plongent les foulards rouges qui serrent doucement les cous, sur lesquels se posent les visages blancs, chocolat ou caffé - latte des enfants de Cuba.
Leur vision me rappelait celle des pionniers chinois, vietnamiens et même de l’Emilia Romagna que je voyais dessinés ou représentés en photo dans la maison de mon enfance en Italie du sud. J’aurais tant voulu être l’un d'eux et porter leur foulard rouge. Mais je les voyais juste en photo, en dessin ou dans mon imaginaire. Mais voilà, qu’un jour, moi adulte, je les vois finalement à Cuba en chair et en os : une si belle surprise !
Dans la banlieue de la petite Garoua, à l’extrême nord du Cameroun, les enfants ne voient jamais des blancs sauf à la télé. Je suis leur 1er blanc en chair et en os. Je les filme en tournant le petit écran de ma caméra vidéo vers eux. Ainsi ils se voient en temps réel dans l’écran comme si c’était un miroir. Voilà que l’excitation de voir pour la 1ere fois un blanc, laisse la place à celle de se voir eux-même pour la 1ere fois dans un écran. Leurs éclats de rire ont le parfum de la découverte et de la joie. Moi aussi je suis ivre de ces images, à la fois en chair et en os et filmiques. Je vole vers une gamine avec une robe si colorée qu'on dirait Arlequin. Dans mon enfance Arlequin aussi me charmait beaucoup, mais, je ne pouvais me déguiser ainsi que durant le carnaval. Par contre, elle va comme ça à l’école tous les matins ! Leur école est si pauvre qu’elle ne peut pas leur fournirs un uniforme, et à la différence de leurs camarades cubains, ils n’ont même pas de bancs ! Bref, elle pose en montrant le cahier des écoliers du Cameroun : il représente l’Afrique, où je me trouve pour la 1ere fois. Chaque écolier du monde à son symbole.
Par exemple, je me souviens que sur mon uniforme bleu j’avais les trois couleurs du drapeau italien.
Dans ces voyages, moi, plutôt cinéaste et un peu ethnographe, j’ai découvert que l’occasion fait le photographe. Pier Paolo Pasolini disait que les images imprimées sur la pellicule ressemblent aux images imprimées dans notre mémoire et notre imaginaire.
Salvador Allende, afin de promouvoir les droits des enfants au Chili, utilisait une phrase du poète et révolutionnaire cubain du XIX siècle José Martì “Los niños nacen para ser felices”. Je crois qu’en prenant ces photos d’eux comme à vouloir rattraper des souvenirs et imaginaires de moi, j’étais plus heureux que ces enfants qui gentiment me rendaient tel, heureux, sans savoir rien de l’enfant que j’étais et qu’ils faisaient sortir hors de moi.
Pourquoi ces enfants si pauvres s'offraient à ma caméra avec une générosité et une patience si étonnantes ? C’est à la fois un mystère, un cadeau et une consolation, donnés dans les moments de solitude aux documentaristes et photographes en voyage loin de chez eux, à la recherche de quoi ? Peut- être de ce cadeau et d’un peu de consolation.

Immagini

Cahiers d'afrique - foto di Giovanni Princigalli

 

Compagne di banco - foto di Giovanni Princigalli

 

La pioniera con la bambola - foto di Giovanni Princigalli

 

La scolara alla finestra - foto di Giovanni Princigalli

 

Los ninos y el murales - foto di Giovanni Princigalli

 

Seremos como el che - foto di Giovanni Princigalli

 

 

 

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